Got holes in my new jeans for you

Publié le par Elle.


Je regarde défiler Paris à travers les vitres du taxi. Il fait sombre et je réalise soudain que je suis Place des Vosges, qu'il est trois heures, que merde, c'est beau. Y'a les talons de mes boots qui claquent sur le trottoir et j'entends le taxi filer dans la nuit noire.
En ce moment j'ai le besoin irrepressible, et je crois que ça a toujours été le cas, de chercher de la beauté partout. J'ai envie de poésie en permanence. Dans le métro je me surprend à être émue par la succession de fils éléctriques, de câbles, de gris, de noir, d'ocres et de crasse. J'aime bien le désordre. Quand je remonte la rue de Bagnolet avec Cat Power dans les oreilles, j'ai envie d'avoir la voix éraillée, d'aller faire un tour au Père Lachaise et de m'asseoir dans le froid pour regarder autour de moi. Mais j'ai l'impression de manquer de couilles, c'est con à dire mais je voudrais faire des trucs un peu plus fous que de finir au McDo de St Lazare un dimanche à 23h parce que j'ai pas eu le courage d'aller voir la Tour Eiffel. Je suis une aspirante poète, une fille qui voudrait être imprévisible mais ne l'est pas entièrement, pas capable de faire ce dont elle a envie. Contrainte par son petit confort, son sens de la raison un peu middle class et ennuyeux. En janvier Margaux et moi on va se faire tatouer. Je veux deux petits trucs, à deux endroits différents, mais c'est top secret.
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A
C'est un peu comme un mélange de jolies choses.
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M
C'est drôle.<br /> Je me reconnais énormément dans cet article. <br /> <br /> L'autre jour, en attendant que le feu passe au vert, je suis restée en pâmoison devant le magnifique dessin qui formaient les câbles du tram qui s'entrecoupaient... Si bien, que j'ai pu attendre le feu vert suivant. <br /> <br /> Et tout comme toi, je ne peux que vouloir envoyer balader cette raison middle class ;)
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