But you don't really care for music, do you ?

Publié le par Elle.


J'adore le train. Parce qu'on y fait toujours des rencontres, sans nécessairement échanger de mots, il se passe toujours quelque chose avec nos voisins de sièges. Ce soir c'était une bonne cuvée en tout cas, très bonne même. Je me suis aussi rendue compte que j'étais passée de l'excitation à la morosité, du sourire aux quasi-larmes en l'espace d'une heure et demi. Je regardais le paysage défiler en écoutant des chansons chargées en significations, le charmant garçon qui rigolait en lisant, le vieux au téléphone avec son "bébé", ou la nana qui se massait les tempes, persuadée que ça stoperait mieux son mal de tête qu'un Doliprane. Je sais pas comment je fais pour être aussi changeante. Je suis rentrée de la gare à pied, il faisait beau, j'ai eu droit à un coucher de soleil, à "Hallelujah" par Rufus Wainwright dans mon iPod, tout ça sans me soucier de rien. J'aurais pu chialer un bon coup en entendant la voix de Pierre Lapointe "toujours le même enfant,  qui détruit tout de peur d'être géant" et me consoler en fumant une menthol, mais j'en avais pas, et j'avais pas envie de claquer 5€ tout ça pour me soulager de mes larmes. 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article